La serre du Domaine de Courson


2-2Allez vi­siter le Do­maine de Courson et son jardin qui a reçu le label « jardin re­mar­quable » , la serre fut res­taurée pas nos ate­liers il y a fort long­temps et de­puis 1991 nous ex­po­sons deux fois par an, aux jour­nées des plantes, nous re­mer­cions la fa­mille Fus­tier et de Ner­vaux et toute l’or­ga­ni­sa­tion de cette unique ex­po­si­tion en France.

Né au 16ème siècle puis agrandi et em­belli par ses pro­prié­taires suc­ces­sifs, le Do­maine de Courson con­naît de­puis trente ans une nou­velle jeu­nesse.

COURSON, D’HIER À AU­JOURD’HUI
Com­ment la noble ré­si­dence d’un par­le­men­taire est-elle de­venue la grande de­meure d’une li­gnée de ducs, avant d’ac­céder à une re­nommée in­ter­na­tio­nale en ac­cueillant les Jour­nées des Plantes, évè­ne­ment eu­ro­péen ma­jeur en ma­tière d’hor­ti­cul­ture ? C’est toute l’his­toire du do­maine de Courson…

6-2En 1534, Gilles Le Maître, avocat gé­néral de Fran­çois 1er et pre­mier Pré­si­dent du Par­le­ment de Paris, achète un fief au centre d’un do­maine agri­cole ap­pelé Cin­ce­hours, dans la pro­vince fran­çaise du Hu­re­poix. En 1550, il dé­cide d’y faire cons­truire un ma­noir : Courson est né. Après avoir eu plu­sieurs au­tres pro­prié­taires – dont un aven­tu­rier, Bal­thazar de Far­gues, qui fi­nira pendu ! – le do­maine de­vient en 1672, par do­na­tion royale, la ré­si­dence d’une grande li­gnée de par­le­men­taires : les La­moi­gnon.

LA RÉ­SI­DENCE DES LA­MOI­GNON
Guillaume de La­moi­gnon
De Guillaume, pre­mier Pré­si­dent du Par­le­ment de Paris, le châ­teau passe aux mains de son fils cadet Ni­colas, haut fonc­tion­naire parmi les plus in­fluents de son temps. Sous les La­moi­gnon, le ma­noir des Le Maître se trans­forme peu à peu en une noble de­meure de ré­si­dence, ou­verte et lu­mi­neuse, évo­quant de cé­lè­bres mo­dèles qui vont de Rosny, pro­priété de Sully, au pre­mier Ver­sailles.

Un parc à la fran­çaise, dans le goût de Le Nôtre, met l’en­semble à la mode du temps. Le fils puis le petit-fils de Ni­colas de La­moi­gnon ha­bi­tent à Courson, mais ce der­nier meurt sans en­fants et, en 1775, le do­maine est vendu à Guillaume Jo­seph Du­pleix de Bac­quen­court, an­cêtre des pro­prié­taires ac­tuels.

LA RÉ­SI­DENCE DES DUCS DE PA­DOUE
Jean-Tomas Ar­righi de Ca­sa­nova
Quel­ques an­nées et une ré­vo­lu­tion plus tard, Anne-Rose-Zoé de Mon­tes­quiou, dont la mère est la seule sur­vi­vante des Du­pleix, hé­rite de Courson. Elle vient d’épouser Jean-Thomas Ar­righi de Ca­sa­nova. Ce cousin issu de ger­main de Na­po­léon Bo­na­parte a été en­traîné dès sa jeu­nesse dans l’épopée im­pé­riale. Cela lui vaut d’in­té­grer la nou­velle no­blesse d’Em­pire en de­ve­nant duc de Pa­doue. De re­tour d’exil en 1820, le duc lance une grande cam­pagne de res­tau­ra­tion du do­maine, trans­for­mant no­tam­ment le jardin « à la fran­çaise » en un parc pay­sager ro­man­tique qui s’ouvre sur la cam­pagne en­vi­ron­nante. Il y in­tro­duit alors de nom­breuses es­pèces. Son fils Er­nest de Pa­doue – préfet de Seine et Oise et mi­nistre de l’in­té­rieur en 1859 – en­tre­prend à son tour une pro­fonde ré­no­va­tion du do­maine, ten­dant à en faire une « grande villa des champs ». Il com­plète le parc en y amé­na­geant l’étang.

LE DO­MAINE AU­JOURD’HUI ET LES « JOUR­NÉES DES PLANTES »
Au décès d’Er­nest de Pa­doue, Courson est transmis à la fa­mille de Ca­raman. Er­nest de Ca­raman, of­fi­cier de car­rière, s’y ins­talle en 1920 et dé­cide de con­sa­crer sa vie à son re­nou­veau. Ses pe­tits en­fants, Hé­lène Fus­tier et Oli­vier de Ner­vaux-Loÿs, en­cou­ragés par leurs époux, Pa­trice Fus­tier et Pa­tricia de Ner­vaux-Loÿs, re­pren­nent le flam­beau. De­puis plu­sieurs dé­cen­nies, ils s’at­ta­chent à faire vivre le do­maine toute l’année en l’ou­vrant lar­ge­ment au pu­blic. Leur ren­contre en 1980 avec le pay­sa­giste Ti­mothy Vau­ghan va con­tri­buer au ré­veil du parc. A l’époque, les pre­miers si­gnes pré­cur­seurs d’un re­gain d’in­térêt pour les plantes et les jar­dins ap­pa­rais­sent en France. Et en 1982, l’As­so­cia­tion des Parcs Bo­ta­ni­ques de France pro­pose d’or­ga­niser à Courson leur rendez-vous an­nuel. Com­mence alors une autre his­toire : celle des Jour­nées des Plantes…

Do­maine de Courson
91680 Courson-Mon­te­loup
Tél. 01 64 58 90 12

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